Bifurquer en tant qu’étudiant

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Le passage dans l’enseignement supérieur est un moment crucial dans nos trajectoires de vie. Face à l’extrême immaturité des établissements du supérieur, il existe encore un puissant levier permettant de faire évoluer les formations : l’engagement radical des étudiants, en bifurquant (voire désertant) et en faisant bifurquer leur formation « par le bas », sans se laisser berner par l’écoblanchiment notoire des intervenants issus du privé.

Positionnement du cours / de la formation

Tous les cours sont élaborées en fonction de préférences personnelles subjectives, qui résultent dans la mise en avant d’une thématique plutôt qu’une autre…

Par exemple : dans un cours dédié au bâtiment, les enseignants peuvent faire le choix de ne traiter la thématique que sous l’angle des « grands projets urbains », alors même que les compétences enseignées peuvent servir à d’autres systèmes moins destructeurs, comme la rénovation et l’adaptation climatique du bâtiment.

Interroger le positionnement de la formation et du cours. Au sein de la thématique traitée, questionner les sous-secteurs qui sont effectivement abordés (cf. exemple ci-dessus).

Pousser à désinvestir les sous-secteurs qui ont vocation à décroitre.

Lorsque le positionnement de la formation est globalement non pertinent, mais que le secteur général mérite investissement (par exemple l’agriculture), bifurquer vers des sous-secteurs plus pertinents (par exemple l’agroécologie).

Et, lorsque tous les débouchés de la formation sont sombres, déserter !

Proposer une évolution de positionnement de la formation en échangeant avec les enseignants et responsables concernés.

Par exemple : si la thématique générale est le transport, suggérer la disparition progressive de l’allusion à l’aviation, et développer le sujet des véhicules légers.

Entreprises

Les entreprises peuvent influencer l’enseignement supérieur de diverses manières : financement, cours, conférence, intervention lors d’événements, projet, stage…

Encourager les étudiants, les enseignants et les directions au boycott des organisations qui ont contribué et contribuent toujours à la destruction de l’humanité.

Lutter contre l’écoblanchiment : interventions directes et/ou remarques cordiales, voire dénonciation auprès des enseignants et de la direction, ou sur les réseaux sociaux.

Recommander des entreprises davantage vertueuses à ses camarades, aux enseignants et à la direction.

Collaborer

La meilleure manière d’influer sur son établissement et la société est de réussir à engager largement son entourage dans des dynamiques collectives et collaboratives, aussi bien dans la critique du système actuel que dans la conception d’un nouveau.

Rester ouvert à la critique, et continuer à s’informer en diversifiant les sources et en s’ouvrant à des approches variées (par exemple des approches non technique lorsqu’on est ingénieur).

Faire réfléchir ses camarades sur les limites de la formation, des entreprises partenaires et des secteurs proposés dans le cadre de la formation. Stimuler le débat contradictoire en échangeant directement ou en proposant des ressources pertinentes (vidéos, podcast…).

Collaborer avec les enseignants : les pousser à réfléchir au positionnement de la formation qu’ils dispensent (voir premier point).

Faire collectif avec ses camarades pour évoluer et agir collectivement.

Accompagner les étudiants qui souhaitent bifurquer ou déserter.

Collaborer avec les enseignants : proposer des évolutions de positionnement ainsi que des évolutions dans les cours existants. Proposer l’apparition de nouveaux cours ou « modules ».

N'hésitez pas à me contacter : erwan.gardies@protonmail.com

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