Bifurquer dans son emploi

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Le monde de l’entreprise est souvent davantage guidé par l’enrichissement individuel et l’opportunisme plutôt que par le bien commun, provoquant la destruction des conditions de vie de l’humanité. Pour cette raison, il est essentiel de choisir judicieusement les secteurs et organisations auxquels nous désirons contribuer.

Choisir le bon système

Cette étape est la plus importante. Beaucoup font l’erreur de ne pas suffisamment interroger la nécessité ou non d’un système donné avant d’essayer de le rendre plus « vertueux », contribuant, sans en avoir conscience, à maintenir des paradigmes délétères.

Déserter les sous-secteurs qui ont vocation à fortement décroitre, même lorsqu’il est question de travailler à leur décarbonation. En effet, chaque investissement dans ces systèmes contribue à leur maintien bien plus qu’à la réduction effective de leur impact.

Travailler au sein des systèmes qui ont vocation à se développer ou à se transformer pour continuer à assurer des besoins réels (par ex : santé, éducation, alimentation…).

Choisir la structure

Une fois que l’on est certain de contribuer à la bonne cause, il est nécessaire de bien choisir l’organisation via laquelle nous souhaitons contribuer à la société.

Interroger de manière critique les dynamiques ayant lieu dans les structures que l’on vise.

Éviter d’aller contribuer à des logiques capitalistes dont le seul effet est de maintenir le statu quo : start-up, innovation, conseil « écolo »…

Fuir absolument les grandes structures fondées sur l’actionnariat, dont les objectifs sont en contradiction systématique avec la préservation de l’avenir de l’humanité.

Viser des structures « saines » :

  • Où la valeur est équitablement répartie et où tous les travailleurs sont équitablement traités ;
  • Qui ne reposent pas sur l’exploitation délocalisée de la nature ou d’humains ;
  • Etc.

Se rapprocher, tant que faire se peut, du terrain et des échelles auxquelles le changement se fait effectivement : créer ou participer à des TPE, PME, coopératives, associations qui tentent d’adresser localement les enjeux.

Questionner ses objectifs de carrière

Enfin, effectuer de tels changements nécessite de s’interroger sur les valeurs et conditions que nous posons dans les choix qui ponctuent notre carrière professionnelle.

Tout choix professionnel devrait être conditionné au fait de ne pas contribuer à détruire les conditions de la vie sur Terre.

Il faut cesser de voir l’enrichissement individuel comme une dynamique louable en tant que telle. En effet, celui-ci se fait systématiquement au détriment du reste de la société.

Il est nécessaire de s’assurer que nos actions contribuent effectivement à améliorer le monde qui nous entoure.

Il faut voir le choix d’une bifurcation ou désertion, inconfortable dans un premier temps, comme l’assurance d’une plus grande stabilité à long terme.

Penser la transformation sociétale nécessite de réévaluer la contribution réelle de chacun, et d’adapter les modalités de rémunération en conséquence (à la hausse pour la majorité).

N'hésitez pas à me contacter : erwan.gardies@protonmail.com

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